UN WEEK-END SPORTIF DE RÊVE
Le Marathon de Lausanne 2024, disputé ce dimanche 27 octobre, a été l’occasion d’assister à une magnifique fête populaire entre la Place de Milan et la Place Bellerive. L’évènement a réuni plus de 11 000 coureurs sur ses différents formats de course ! Les deux Carole, Graziella, Didier, Philippe, Jean-Philippe et moi étions au départ d’un semi-marathon disputé sur un parcours de rêve entre vignoble et lac Léman. Sur une Riviera Suisse ensoleillée, nous nous sommes offert un bon bol d’air.
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Carole et Graziella devant le sublime Hôtel où nous avons séjourné |
Carole et moi avons participé plusieurs fois à l’une des courses disputées dans le cadre du marathon de Lausanne. Nous gardons de bons souvenirs du marathon puisque c’est ici que Carole à disputé l’épreuve pour la première fois, en 2014. Pour ma part, j’ai connu les joies du podium (avec une 3e place), en 2016, après avoir connu le goût amer d’une quatrième place en 2015. La remise des prix donnée devant la fontaine du Musée Olympique, avec ses couronnes de lauriers, reste encore gravé dans ma mémoire. Le soleil a toujours régné en maître lorsque nous avons couru ici, rendant cette course, disputée entre le vignoble et les eaux bleues turquoises du lac leman, encore plus belle qu’elle ne l’est déjà.
Cette année nous sommes venus en groupe, pour faire découvrir l’épreuve à des amis en étant certains qu’ils seront conquis par l’événement. Pour cela, nous partons tous de Strasbourg le samedi, veille de l’épreuve, en milieu de matinée.
En arrivant, nous découvrons le bel hôtel dans lequel nous allons passé deux nuits. Doté d’un magnifique spa et d’un restaurant gastronomique, il respire le confort. Cependant, ce confort attendra parce qu’avant, il y a d’abord l’effort ! En tout cas, c’est dans ce sens là que s’écrit le fameux proverbe.
Après avoir pris nos quartiers et découvert nos belles chambres, nous allons chercher nos sésames pour l’effort au village-marathon qui se trouve 500m à côté de l’hôtel. Sur place, nous retrouvons tout l’attirail du coureur à pied. De la paires de chaussures au bonnet, rien ne manque. Nous récupérons nos dossards et le légendaire tee-shirt technique à manches longues qui cette année est bleu ciel. On nous propose de participer à un jeu de hasard rigolo et en tournant la roue de la fortune, je gagne une belle casquette bleu.
En soirée, nous avons choisi de manger dans un restaurant italien comme le veut la coutume avant une course. Nous allons faire le plein de carburant pour carburer sur la route demain. Après un p’tit coup d’œil sur la carte, j’opte pour une « pizza saumon » mais les plats de pâtes qui sont servis à côté donnent aussi envie. Nous sommes une douzaine attablés. Presque tout le monde, moi y compris, va participer au semi-marathon. Le retour à l’hôtel se fait à pied. Lausanne est un ville très pentue. Il y a presque de 300m de dénivelé à gravir pour se rendre du lac au centre-ville. La petite marche d’une dizaine de minutes permet de faciliter la digestion. En arrivant à l’hôtel nous retrouvons nos très belles chambres pour y passer une bonne nuit de sommeil.
Le lendemain matin, le petit déjeuner est servi à partir de 7 heures. Le hic étant que le départ de course sera donné à 8h50 (pour les athlètes du premier sas). Nous aurions pu demander à déjeuner plus tôt mais nous n’avons pas fait de démarche dans ce sens. C’est donc moins de deux heures avant l’épreuve que nous déjeunons et je ne me prive pas tant tout ce qui se trouve sur les présentoir paraît succulent. En voyant toutes ces bonnes choses, je ne peux résister à la tentation et rapidement mon ventre est plein. La salle où nous déjeunons est très belle avec ses énormes baies vitrées donnant directement sur le lac Léman.
Avant de nous rendre au départ, nous prenons quelques photos devant l’entrée de notre palace emballés dans les sacs poubelles « coupe vent » que nous portons et nous comptons laisser sur place juste avant le coup de feu. Carole nous a dégoté, à tous, de drôles de lunettes de rock-star avec lesquelles nous avons fait sensation, la veille au spa Guerlain, emmitouflés dans nos peignoirs. Ce matin, on les enfile à nouveau pour un échauffement improvisé en musique que nous filmons. L’ambiance est à la fête. Le soleil commence à pointer son nez à mesure que ses rayons transperce la brume. La température augmente et à mesure qu’elle monte, je me met à regretter le maillot
manches longues que je porte ayant dû lui préférer un débardeur.
Je m’échauffe un peu (sûrement pas assez) avec Jean-Philippe, un ami psychiatre qui exerce en Suisse une partie de la semaine. L’allure n’est pas folle mais une fois en course plus on est de fous plus on court vite ! Carole va courir avec Graziella et son mari, Didier, va accompagner Philippe, un urologue de Strasbourg qui n’a plus couru de semi-marathon depuis des lustres. De base, il s’était inscrit à la course de 10km mais l’horaire (14h30) ne l’arrangeait pas. Ayant une opération chirurgicale à pratiquer le lendemain, lundi, de bonne heure, il a préféré courir le matin. La veille, au village marathon, nous l’avons accompagné pour qu’il puisse changer de dossard. En plus de Didier, Carole, la femme de Jean-Philippe, va aussi suivre Philippe durant les 21,1km. Au total, nous sommes sept à participer au semi-marathon.
Dans le box de départ N°1, il y a foule. Au coup de pistolet, je suis le mouvement me laissant entraîner par la meute assoiffée de performances. Je tente le coup au début (on ne sait jamais sur un malentendu !) mais suis vite contraint de ralentir. Tandis que les minutes s’égrainent, à ma montre, des grappes de coureurs me doublent. Je met du temps à assimiler l’allure du départ ayant un vraiment l’impression d’être à bloc. J’ai la peau du ventre tendu comme celle d’un tambour. Mon cœur bat la chamade dans cette vive escapade. Cela dit, je suis content d’être là et trouve du plaisir dans cette lutte contre moi-même. Le parcours est toujours aussi beau que dans mes souvenirs. Ça monte et ça descend sans arrêt. Bref, on ne s’ennuie jamais.
Au bout d’un peu plus d’une heure et quart, je termine ma course sous les vivas de la foule rassemblée derrière les rangées de barrière après avoir effectué les derniers mètres sur un long tapis rouge. Sur le chemin vers la sortie du box d’arrivée, on me remet la belle médaille de finisher qui ira rejoindre une collection déjà bien garnie. Je rentre, ensuite, à l’hôtel à petites foulées pour prendre une bonne douche et changer de vêtements avant de retourner sur le parcours pour assister à l’arrivée de Carole et de Graziella. Les deux gazelles vont je l’espère réaliser une performance à la hauteur de leur attente.
Posté à kilomètre du terme, je les voit venir et leur emboîte le pas pour les encourager jusqu’au bout d’une épreuve qu’elles ont bien maîtrisée. La préparation pour le marathon de Genève, faite en début d’année, a porté ses fruits. Ce semi-marathon est passé comme une lettre à la poste. Graziella termine 2e de sa catégorie derrière une suissesse championne d’Europe de course de montagne. Un beau résultat qui aurait pu être meilleur encore si la barre des 2h00 était tombée. Aujourd’hui c’était moins une (2h01) mais Graziella est capable de réussir cette performance.
Quelques minutes plus tard nous camarades en termine eux aussi. Nous nous retrouvons tous à l’hôtel pour un petit débriefing avant d’aller nous installer sur la terrasse ensoleillée d’un restaurant adossé au parcours. L’emplacement nous permet de voir arriver les marathoniens en plus de trois heures et les premiers de la course de 10km qui est parti à 14h30. Au milieu du peloton de coureurs, je reconnais quelques visages. Certains font la grimace tandis d’autres semblent flotter comme sur un nuage.
La journée s’achève autour d’une table, au bar de l’hôtel, avec une coupe de champagne à la main. À l’unanimité, tout le monde a apprécié cette course gérée de main de maître par une organisation bien rodée. Le magnifique parcours et la bonne ambiance qui régnait donnent envie de revenir l’année prochaine pour de nouvelles aventures !
Lien vers l’article consacré au marathon de Genève du mois de mai dernier:
https://www.runnersworld.fr/agenda/jet-demotions-sur-les-rives-du-leman/