12e édition du DKV Urban Trail de Luxembourg
UNE CINQUIÈME VICTOIRE
Lorsque l'on est compétiteur, il y a, dans l'année, des rendez-vous qui comptent plus que d'autres. Cet Urban Trail de Luxembourg est de ceux là. Des milliers de marches à gravir, une flopée de ruelles pavées, une forteresse imprenable, des sentiers de forêt vallonnés et même un long tunnel minier, le terrain de jeu proposé par José Azevedo et son équipe réserve plus d'une surprise à celui qui s'y lance à corps perdu. Ce dimanche 23 avril, Carole et moi nous sommes glissés dans le peloton pour affronter les terribles rampes d'escaliers avec pour seules armes nos cuisses, nos cœurs et notre volonté.
À quelques minutes du coup d'envoi de la 12e édition du DKV Urban Trail de Luxembourg,
une de nos épreuves coup de cœur à Carole et à moi.
À chaque édition, je me dis que c'est la dernière mais comme je gagne, presque à chaque fois, alors je reviens. Je reviens encore et toujours me frotter à cet urban trail. Jusqu'ici en cinq participations, je compte quatre victoires. La belle série va-t-elle se poursuivre cette année ? J'aimerais bien ajouter une cinquième victoire à mon palmarès mais je me dis qu'une place sur le podium ce serait déjà bien. Je n'ai pas de pression particulière. Le parcours de 34km est taillé pour moi. Je l'apprécie. Le terrain est varié et ça monte, ça descend, sans arrêt.
Le samedi, veille de la course, Carole et moi grimpons à bord du TGV, de 12h31, reliant Strasbourg à la capitale du Grand Duché et arrivons sans encombre une heure et demi plus tard.
Au Grand Hôtel Cravat, nous sommes toujours bien reçus (au passage, remerciements à Carlo Cravat et à toute son équipe). Ce bel établissement, QG du général Bradley durant la seconde guerre mondiale, est situé à seulement 500m du départ de la course, ce qui nous évite d'avoir à effectuer une longue marche pour récupérer nos dossards. Le panorama, dont nous bénéficions depuis la chambre que nous occupons au 3e étage, est splendide. Je profite de la vue depuis le balcon qui fait l'angle en sirotant une bonne tasse de thé. D'un côté, je peux admirer la place de la Constitution avec ses jardins qui descendent jusqu'à la Vallée de la Pétrusse et de l'autre, je peux goûter à l'agitation qui règne un samedi après-midi au centre-ville. Au sol, le tracé de l'Urban Trail est déjà visible. Demain, nous passerons par ici. En attendant, quelques mètres plus bas, l'avenue Franklin Roosevelt vit à cent à l'heure. Les voitures de sport défilent plus pimpantes les unes que les autres. Une Bugatti Veyron met les gazes, bientôt suivit par une Rolls et une Ferrari 458. Bienvenu dans le monde de la finance. Un monde où rien ne coûte trop cher.
Après avoir pris nos quartiers et fait une petite balade au centre-ville, nous irons dîner au « Basta Cosi » un restaurant italien où nous avons nos habitudes. Les plats sont excellents et si bien servis qu'il faut un appétit d'ogre pour en venir à bout... ce qui ne m'empêche pas de demander un petit supplément. Sait-on jamais, ce sont, peut-être, ces quelques pâtes en plus qui m'aideront à gravir plus efficacement la toute dernière bosse du parcours, celle qui débouche sur la place Clairefontaine où trône la statue de la Grande Duchesse Charlotte (au km32).
Le dimanche 23 avril, jour de l'épreuve, nous prenons notre petit déjeuner, de bonne heure, en discutant avec de sympathiques douaniers tchèques qui vont, comme nous, participer à la course. Ensuite, place aux derniers préparatifs et à un échauffement léger.
Je suis le premier à m'élancer à 10h40 tapantes. Carole a encore une vingtaine de minutes devant elle, sa course ne partira qu'à 11h00. Quand j'aurai terminé, je pourrais aller l'accueillir posté à 100m de l'arrivée mais pour le moment, le rôle de spectateur attendra, je dois d'abord être acteur de ma course.
Une fois lancé, le peloton, dont je fais partie, quitte le parvis de la Cité Judiciaire en empruntant le Boulevard Roosevelt puis passe devant la Cathédrale Notre-Dame, et une fois parvenu à hauteur du Grand Hôtel Cravat, bifurque sur la droite. Juste au moment de tourner, à hauteur de la place de la Constitution, la statue de « la femme dorée» qui surplombe l'obélisque du Monument du Souvenir me toise du regard mais je n'ai pas le temps de l'admirer, il me faut rester concentrer.
Le peloton multicolore que nous formons pénètre dans les artères de la ville en zigzaguant à travers une multitude de ruelles pavées. La Place du théâtre laisse place au Palais Grand Ducal et au musée Schumann, le tout dans un cadre prestigieux. Sur le chemin, la pluie tombée jusqu'aux premières lueurs du jour semble vouloir nous épargner. Et la température est bien agréable avec une douzaine de degrés.
Une flopée d'embûches, nous attendent en cours de route. Notamment, des escaliers qui sur le chemin sont légion, en bois, en béton, droit, tournant, et même en colimaçon. Les centaines de marches à gravir donnent un petit coté amusant, pour ne pas dire ludique, à l'épreuve mais elles cassent bien le rythme et les jambes.
Rapidement (un peu trop) je me retrouve en tête avec pour seul compagnon de route le portugais Silva Domingos qui avait fini second l'an passé. Ce dernier semble avoir des fourmis dans les jambes. Je décide de le laisser mener l'allure durant quelques kilomètres. La route est encore longue mais je me rend vite compte que les jambes répondent bien. Chemins de ronde, donjon, meurtrières effrayantes, casemates souterraines, dans ce décor médiéval, nous paradons fièrement tels les chevaliers unis par la même passion dans une longue quête.
Pas trop loin derrière nous, en embuscade, je devine une silhouette. C'est celle du suédois Nillson. C'est lui qui prendra le relai lorsque le portugais, un peu trop pressé, cédera du terrain (il ralliera l'arrivée avec moins de réussite que l'an dernier puisqu'il ne finira que sixième). Sur la trace des seigneurs du Saint-Empire, certains passages sont si étroits qu'on ne peut pas courir côte à côte, c'est donc l'un derrière l'autre que nous devons avancer.
Après la petite balade sur les remparts du bastion de Vauban, le nouveau duo que je forme avec le trailer suédois Nilsson quitte la cité pour glisser dans la Vallée de la Pétrusse. À l'intérieur de ce joli parc verdoyant, nous empruntons de charmants sentiers étroits, parfois en devers. Rocailles, racines et boue, après le macadam, la nature reprend ses droits dans ce Trail. Face à nous, à l'horizon, le Pont Rouge de la Grande Duchesse Charlotte se dresse majestueusement.
Durant 25km, le teigneux suédois ne me lâche pas d'une semelle avant de subitement décrocher mètre après mètre me laissant m'en aller seul vers une cinquième victoire, pas encore véritablement acquise puisque rien n'est jamais joué avant de passer la ligne d'arrivée. Disons juste que pour moi, les choses s'annoncent bien car je sens que j'ai encore de la réserve.
Chaque année, je retrouve un cas de figure différent ici. L'an dernier, j'avais dû cavaler pendant plus de 20km derrière un américain pour décrocher la victoire. En 2016, lors de mon premier succès, un irlandais était revenu du diable vauvert et m'avait obligé à relancer dans les trois derniers kilomètres. Sans compter ce kényan parti comme une fusée pour ensuite coincer au bout d'une heure de course. Je n'oublie pas non plus le concurrent lorrain prétentieux de l'édition 2017 et celui plus sympa qui m'a accompagné un moment lors de l'édition 2019.
Dans les derniers kilomètres, je zigzague entre les coureurs des trois autres courses (13, 18 et 27km) qui en terminent eux aussi. L'ouvreur à vélo qui me précède fait bien le job en demandant à tous de s'écarter pour me laisser passer. Au niveau forme, ça va, je ne connaît pas de baisse de régime.
C'est en solo que je pénètre dans le fameux tunnel minier, au 30e km, tandis qu'à son entrée un orchestre africain joue du tam-tam à s'en rompre les doigts. Me voilà parti pour courir près d'un kilomètre sous terre. Avec le peu de lumière, je vois à peine où je pose les pieds mais le macadam est, heureusement, de bonne qualité. Peu de risque de chute malgré une vision diminué.
Une fois sorti du tunnel, je me retrouve dans un grand parc que je traverse à toutes berzingue tandis que des promeneurs, ici et là, se baladent en toute décontraction. Ça commence à sentir bon pour la gagne.
Km 32: me voilà arrivé aux pieds de la dernière difficulté du parcours, une bosse terrible que je vais pouvoir gérer tranquillement car je semble avoir une belle avance. En jetant un œil dans le rétro, pour contrôler le retour de mes adversaires, je n'aperçois pas de dossard bleu (chaque épreuve à sa couleur de dossard, celle du 34km est le bleu). Je ne vois que des participants aux courses de 27, 18 et 13km qui montent chacun à leur rythme, en jetant leurs dernières forces dans la bataille.
En grimpant, je branche le pilote automatique et alterne course et marche au plus fort du pourcentage. Très concentré, je ne perçois presque pas les encouragements qui me sont adressé par l'énorme foule qui s'est massée sur le bord de la route. J'entends juste un gamin s'exclamer : « il triche, il triche, il marche !!! » en parlant de moi à celui qui semble être son papa. J'ai à peine le temps d'entendre la réponse pleine de sagesse de l'adulte que déjà j'arrive au bout du terrible raidillon qui pèse dans mes jambes.
Une fois parvenu au sommet, j'entame la traversée de la place Clairefontaine où la statue de la Grande Duchesse Charlotte, comme la victoire, me tend la main en me toisant de son regard bienfaiteur. Derniers coups de rein et dernier coup d'œil derrière, je ne vois toujours pas de dossard bleu.
Allez, plus que quelques foulées pour traverser la rue du St Esprit, nouveau petit passage devant la Cathédrale Notre-Dame, et me voilà de retour sur le parvis de la Cité Judiciaire.
Dans les ultimes foulées, je savoure une victoire qui prend forme sous l'arche d'arrivée qui se dresse face à moi. Un pas avant la ligne, je stoppe net mon effort et lève les bras en V pour la cinquième fois en six participations (j'avais terminé second en 2018). C'est fou. Je n'en espérais pas tant, cette fois, un an après ma dernière virée victorieuse, même si j'étais fin prêt à en découdre pour défendre mon titre. La préparation que j'ai suivie s'est avérée fructueuse. J'ai bien senti que j'avais repris des forces dans la dernière semaine et, des forces, il en fallait beaucoup pour venir à bout d'un tel parcours.
Au ravitaillement, j'ai, comme qui dirait, innové. Le « cherry coke » coupé à l'eau que j'ai mis dans mes bidons de course pour m'hydrater m'a bien aidé lors de cette édition. En tout cas, il est mieux passé que certaines boissons d'effort qui vous bousillent l'estomac.
Côté chaussures, j'ai opté pour un modèle de « compétition » pour la course sur route en étant certain de ne pas avoir de surprises connaissant bien le terrain. En six participations ici, j'ai toujours porté des chaussures similaires sans jamais avoir dû le regretter malgré l'un ou l'autre passage un peu glissant en forêt.
Au niveau préparation, j'ai enchaîné plusieurs sorties de 30km en forêt (souvent « à jeun ») dont une très bonne quelques jours après le trail des Colbéryennes où je n'avais pas été très saignant. En parallèle à cela, j'ai ajouté quelques sessions sur piste pour travailler la vitesse et effectué un gros travail de renforcement musculaire.
Voilà, les jeux sont faits. Je vais encore devoir revenir l'an prochain, moi qui m'étais dit que ce serait surement, sans doute, probablement, etc.... la dernière. Après un rapide détour à l'hôtel pour prendre une douche bien méritée, je file assister à l'arrivée de Carole, qui est partie vingt minutes après moi ce matin. 27km, c'est la distance qu'elle doit boucler pour relever son défi. Au bout de quelques minutes d'attente, je la vois arriver toute souriante, très contente de sa course. Je la félicite en l'accompagnant vers les tables de ravitaillement. Comme moi, Carole adore cette épreuve qui fait un peu partie de "nos courses coup de cœurs". Et pour cause, ici on ne s'ennuie jamais. On passe d'un décor à un autre en quelques foulées et les surprises sont légions.
Le passage sur le podium est toujours un grand moment. Avant de grimper sur la plus haute marche, je serre la main du second et du troisième qui ont déjà pris place sur la boîte. Le public nous applaudit et les flashs nous aveuglent. Nous sourions tous les trois en profitant de l'instant. Il faudra s'entraîner assidûment pour en revivre des instants comme celui là. Pas certain qu'on y arrive à nouveau mais ça vaut le coup de se battre. Ça vaut le coup de s'accrocher à ses espoirs, même dans les moments de doute.
Ainsi j'achève une belle journée de sport. Une matinée comme on les aime, avec de la sueur, des sourires et des larmes. Une matinée sportive avec des cœurs qui battent fort, des émotions et des médailles comme s'il en pleuvait.
Et des médailles, il y en a eu beaucoup à distribuer car nous étions 4 200 à prendre le départ d'une des quatre courses inscrites au programme avec l'épreuve reine « la GranDucale » (34 km), « le Trail des Forts » (27 km), « dans les pas de Mélusine » (18 km) et « les Traces de Vauban » (13 km). L'édition 2023 a signé un nouveau record de participation. Un joli score à mettre à l'actif de José Azevedo et son équipe qui méritent amplement ce beau succès.
Lorsque l'on est compétiteur, il y a, dans l'année, des rendez-vous qui comptent plus que d'autres. Cet Urban Trail de Luxembourg est de ceux là. Des milliers de marches à gravir, une flopée de ruelles pavées, une forteresse imprenable, des sentiers de forêt vallonnés et même un long tunnel minier, le terrain de jeu proposé par José Azevedo et son équipe réserve plus d'une surprise à celui qui s'y lance à corps perdu. Ce dimanche 23 avril, Carole et moi nous sommes glissés dans le peloton pour affronter les terribles rampes d'escaliers avec pour seules armes nos cuisses, nos cœurs et notre volonté.
À quelques minutes du coup d'envoi de la 12e édition du DKV Urban Trail de Luxembourg,
une de nos épreuves coup de cœur à Carole et à moi.
À chaque édition, je me dis que c'est la dernière mais comme je gagne, presque à chaque fois, alors je reviens. Je reviens encore et toujours me frotter à cet urban trail. Jusqu'ici en cinq participations, je compte quatre victoires. La belle série va-t-elle se poursuivre cette année ? J'aimerais bien ajouter une cinquième victoire à mon palmarès mais je me dis qu'une place sur le podium ce serait déjà bien. Je n'ai pas de pression particulière. Le parcours de 34km est taillé pour moi. Je l'apprécie. Le terrain est varié et ça monte, ça descend, sans arrêt.
Le samedi, veille de la course, Carole et moi grimpons à bord du TGV, de 12h31, reliant Strasbourg à la capitale du Grand Duché et arrivons sans encombre une heure et demi plus tard.
Au Grand Hôtel Cravat, nous sommes toujours bien reçus (au passage, remerciements à Carlo Cravat et à toute son équipe). Ce bel établissement, QG du général Bradley durant la seconde guerre mondiale, est situé à seulement 500m du départ de la course, ce qui nous évite d'avoir à effectuer une longue marche pour récupérer nos dossards. Le panorama, dont nous bénéficions depuis la chambre que nous occupons au 3e étage, est splendide. Je profite de la vue depuis le balcon qui fait l'angle en sirotant une bonne tasse de thé. D'un côté, je peux admirer la place de la Constitution avec ses jardins qui descendent jusqu'à la Vallée de la Pétrusse et de l'autre, je peux goûter à l'agitation qui règne un samedi après-midi au centre-ville. Au sol, le tracé de l'Urban Trail est déjà visible. Demain, nous passerons par ici. En attendant, quelques mètres plus bas, l'avenue Franklin Roosevelt vit à cent à l'heure. Les voitures de sport défilent plus pimpantes les unes que les autres. Une Bugatti Veyron met les gazes, bientôt suivit par une Rolls et une Ferrari 458. Bienvenu dans le monde de la finance. Un monde où rien ne coûte trop cher.
Après avoir pris nos quartiers et fait une petite balade au centre-ville, nous irons dîner au « Basta Cosi » un restaurant italien où nous avons nos habitudes. Les plats sont excellents et si bien servis qu'il faut un appétit d'ogre pour en venir à bout... ce qui ne m'empêche pas de demander un petit supplément. Sait-on jamais, ce sont, peut-être, ces quelques pâtes en plus qui m'aideront à gravir plus efficacement la toute dernière bosse du parcours, celle qui débouche sur la place Clairefontaine où trône la statue de la Grande Duchesse Charlotte (au km32).
Le dimanche 23 avril, jour de l'épreuve, nous prenons notre petit déjeuner, de bonne heure, en discutant avec de sympathiques douaniers tchèques qui vont, comme nous, participer à la course. Ensuite, place aux derniers préparatifs et à un échauffement léger.
Je suis le premier à m'élancer à 10h40 tapantes. Carole a encore une vingtaine de minutes devant elle, sa course ne partira qu'à 11h00. Quand j'aurai terminé, je pourrais aller l'accueillir posté à 100m de l'arrivée mais pour le moment, le rôle de spectateur attendra, je dois d'abord être acteur de ma course.
Une fois lancé, le peloton, dont je fais partie, quitte le parvis de la Cité Judiciaire en empruntant le Boulevard Roosevelt puis passe devant la Cathédrale Notre-Dame, et une fois parvenu à hauteur du Grand Hôtel Cravat, bifurque sur la droite. Juste au moment de tourner, à hauteur de la place de la Constitution, la statue de « la femme dorée» qui surplombe l'obélisque du Monument du Souvenir me toise du regard mais je n'ai pas le temps de l'admirer, il me faut rester concentrer.
Le peloton multicolore que nous formons pénètre dans les artères de la ville en zigzaguant à travers une multitude de ruelles pavées. La Place du théâtre laisse place au Palais Grand Ducal et au musée Schumann, le tout dans un cadre prestigieux. Sur le chemin, la pluie tombée jusqu'aux premières lueurs du jour semble vouloir nous épargner. Et la température est bien agréable avec une douzaine de degrés.
Une flopée d'embûches, nous attendent en cours de route. Notamment, des escaliers qui sur le chemin sont légion, en bois, en béton, droit, tournant, et même en colimaçon. Les centaines de marches à gravir donnent un petit coté amusant, pour ne pas dire ludique, à l'épreuve mais elles cassent bien le rythme et les jambes.
Rapidement (un peu trop) je me retrouve en tête avec pour seul compagnon de route le portugais Silva Domingos qui avait fini second l'an passé. Ce dernier semble avoir des fourmis dans les jambes. Je décide de le laisser mener l'allure durant quelques kilomètres. La route est encore longue mais je me rend vite compte que les jambes répondent bien. Chemins de ronde, donjon, meurtrières effrayantes, casemates souterraines, dans ce décor médiéval, nous paradons fièrement tels les chevaliers unis par la même passion dans une longue quête.
Pas trop loin derrière nous, en embuscade, je devine une silhouette. C'est celle du suédois Nillson. C'est lui qui prendra le relai lorsque le portugais, un peu trop pressé, cédera du terrain (il ralliera l'arrivée avec moins de réussite que l'an dernier puisqu'il ne finira que sixième). Sur la trace des seigneurs du Saint-Empire, certains passages sont si étroits qu'on ne peut pas courir côte à côte, c'est donc l'un derrière l'autre que nous devons avancer.
Après la petite balade sur les remparts du bastion de Vauban, le nouveau duo que je forme avec le trailer suédois Nilsson quitte la cité pour glisser dans la Vallée de la Pétrusse. À l'intérieur de ce joli parc verdoyant, nous empruntons de charmants sentiers étroits, parfois en devers. Rocailles, racines et boue, après le macadam, la nature reprend ses droits dans ce Trail. Face à nous, à l'horizon, le Pont Rouge de la Grande Duchesse Charlotte se dresse majestueusement.
Durant 25km, le teigneux suédois ne me lâche pas d'une semelle avant de subitement décrocher mètre après mètre me laissant m'en aller seul vers une cinquième victoire, pas encore véritablement acquise puisque rien n'est jamais joué avant de passer la ligne d'arrivée. Disons juste que pour moi, les choses s'annoncent bien car je sens que j'ai encore de la réserve.
Chaque année, je retrouve un cas de figure différent ici. L'an dernier, j'avais dû cavaler pendant plus de 20km derrière un américain pour décrocher la victoire. En 2016, lors de mon premier succès, un irlandais était revenu du diable vauvert et m'avait obligé à relancer dans les trois derniers kilomètres. Sans compter ce kényan parti comme une fusée pour ensuite coincer au bout d'une heure de course. Je n'oublie pas non plus le concurrent lorrain prétentieux de l'édition 2017 et celui plus sympa qui m'a accompagné un moment lors de l'édition 2019.
Dans les derniers kilomètres, je zigzague entre les coureurs des trois autres courses (13, 18 et 27km) qui en terminent eux aussi. L'ouvreur à vélo qui me précède fait bien le job en demandant à tous de s'écarter pour me laisser passer. Au niveau forme, ça va, je ne connaît pas de baisse de régime.
C'est en solo que je pénètre dans le fameux tunnel minier, au 30e km, tandis qu'à son entrée un orchestre africain joue du tam-tam à s'en rompre les doigts. Me voilà parti pour courir près d'un kilomètre sous terre. Avec le peu de lumière, je vois à peine où je pose les pieds mais le macadam est, heureusement, de bonne qualité. Peu de risque de chute malgré une vision diminué.
Une fois sorti du tunnel, je me retrouve dans un grand parc que je traverse à toutes berzingue tandis que des promeneurs, ici et là, se baladent en toute décontraction. Ça commence à sentir bon pour la gagne.
Km 32: me voilà arrivé aux pieds de la dernière difficulté du parcours, une bosse terrible que je vais pouvoir gérer tranquillement car je semble avoir une belle avance. En jetant un œil dans le rétro, pour contrôler le retour de mes adversaires, je n'aperçois pas de dossard bleu (chaque épreuve à sa couleur de dossard, celle du 34km est le bleu). Je ne vois que des participants aux courses de 27, 18 et 13km qui montent chacun à leur rythme, en jetant leurs dernières forces dans la bataille.
En grimpant, je branche le pilote automatique et alterne course et marche au plus fort du pourcentage. Très concentré, je ne perçois presque pas les encouragements qui me sont adressé par l'énorme foule qui s'est massée sur le bord de la route. J'entends juste un gamin s'exclamer : « il triche, il triche, il marche !!! » en parlant de moi à celui qui semble être son papa. J'ai à peine le temps d'entendre la réponse pleine de sagesse de l'adulte que déjà j'arrive au bout du terrible raidillon qui pèse dans mes jambes.
Une fois parvenu au sommet, j'entame la traversée de la place Clairefontaine où la statue de la Grande Duchesse Charlotte, comme la victoire, me tend la main en me toisant de son regard bienfaiteur. Derniers coups de rein et dernier coup d'œil derrière, je ne vois toujours pas de dossard bleu.
Allez, plus que quelques foulées pour traverser la rue du St Esprit, nouveau petit passage devant la Cathédrale Notre-Dame, et me voilà de retour sur le parvis de la Cité Judiciaire.
Dans les ultimes foulées, je savoure une victoire qui prend forme sous l'arche d'arrivée qui se dresse face à moi. Un pas avant la ligne, je stoppe net mon effort et lève les bras en V pour la cinquième fois en six participations (j'avais terminé second en 2018). C'est fou. Je n'en espérais pas tant, cette fois, un an après ma dernière virée victorieuse, même si j'étais fin prêt à en découdre pour défendre mon titre. La préparation que j'ai suivie s'est avérée fructueuse. J'ai bien senti que j'avais repris des forces dans la dernière semaine et, des forces, il en fallait beaucoup pour venir à bout d'un tel parcours.
Au ravitaillement, j'ai, comme qui dirait, innové. Le « cherry coke » coupé à l'eau que j'ai mis dans mes bidons de course pour m'hydrater m'a bien aidé lors de cette édition. En tout cas, il est mieux passé que certaines boissons d'effort qui vous bousillent l'estomac.
Côté chaussures, j'ai opté pour un modèle de « compétition » pour la course sur route en étant certain de ne pas avoir de surprises connaissant bien le terrain. En six participations ici, j'ai toujours porté des chaussures similaires sans jamais avoir dû le regretter malgré l'un ou l'autre passage un peu glissant en forêt.
Au niveau préparation, j'ai enchaîné plusieurs sorties de 30km en forêt (souvent « à jeun ») dont une très bonne quelques jours après le trail des Colbéryennes où je n'avais pas été très saignant. En parallèle à cela, j'ai ajouté quelques sessions sur piste pour travailler la vitesse et effectué un gros travail de renforcement musculaire.
Voilà, les jeux sont faits. Je vais encore devoir revenir l'an prochain, moi qui m'étais dit que ce serait surement, sans doute, probablement, etc.... la dernière. Après un rapide détour à l'hôtel pour prendre une douche bien méritée, je file assister à l'arrivée de Carole, qui est partie vingt minutes après moi ce matin. 27km, c'est la distance qu'elle doit boucler pour relever son défi. Au bout de quelques minutes d'attente, je la vois arriver toute souriante, très contente de sa course. Je la félicite en l'accompagnant vers les tables de ravitaillement. Comme moi, Carole adore cette épreuve qui fait un peu partie de "nos courses coup de cœurs". Et pour cause, ici on ne s'ennuie jamais. On passe d'un décor à un autre en quelques foulées et les surprises sont légions.
Le passage sur le podium est toujours un grand moment. Avant de grimper sur la plus haute marche, je serre la main du second et du troisième qui ont déjà pris place sur la boîte. Le public nous applaudit et les flashs nous aveuglent. Nous sourions tous les trois en profitant de l'instant. Il faudra s'entraîner assidûment pour en revivre des instants comme celui là. Pas certain qu'on y arrive à nouveau mais ça vaut le coup de se battre. Ça vaut le coup de s'accrocher à ses espoirs, même dans les moments de doute.
Ainsi j'achève une belle journée de sport. Une matinée comme on les aime, avec de la sueur, des sourires et des larmes. Une matinée sportive avec des cœurs qui battent fort, des émotions et des médailles comme s'il en pleuvait.
Et des médailles, il y en a eu beaucoup à distribuer car nous étions 4 200 à prendre le départ d'une des quatre courses inscrites au programme avec l'épreuve reine « la GranDucale » (34 km), « le Trail des Forts » (27 km), « dans les pas de Mélusine » (18 km) et « les Traces de Vauban » (13 km). L'édition 2023 a signé un nouveau record de participation. Un joli score à mettre à l'actif de José Azevedo et son équipe qui méritent amplement ce beau succès.
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SPORT AU LUXEMBOURG
L'essentiel.lu Publié 24 avril 2023, 11:46
Foule record pour le DKV Urban Trail
LUXEMBOURG – La course autour de la capitale a réuni plus de 4 200 coureurs dimanche, dans une grande fête populaire.
© Editpress/Julien Garroy
La longue file des coureurs a repris possession des montées et descentes de la capitale samedi et dimanche. Plus de 4 200 personnes ont participé aux différentes courses du DKV Urban Trail, un record pour l'épreuve organisée pour la douzième fois. Pour la plupart épargnées par la pluie, elles ont affronté les courses parcourant tout ce que Luxembourg compte de marches et de pentes.
«C'est ce qu'il y a de bien à Luxembourg, on change de paysage assez vite», sourit Benjamin, qui a apprécié ses passages en forêt. «J'ai aussi l'habitude de courir le marathon de Luxembourg, mais je préfère cette course, c'est plus dur, mais c'est moins linéaire et on voit plus de choses», sourit Anne, d'Aubange, qui s'alignait pour la première fois sur le 27 km.
Portés par le public et la musique présents le long du parcours, la plupart des concurrents, même ceux qui sont arrivés loin des vainqueurs, trouvaient encore la force de sourire lors de leur arrivée sur le parvis de la Cité judiciaire, au cœur de la capitale.
Classement- LA GRANDUCALE - 34km 785D+
Départ le 23/04/23 à 10H40
1 02h28m37s BAALA SAMIR FRANCE S2A-STRASBOURG VENDENHEIM ATHLETISME
2 02h30m44s NILSSON BO HAKAN SUEDE TRAIL TEAM PETERS SPORTS
3 02h37m23s REINE JONATHAN CA DE CHAMPIGNEULLES
4 02h40m49s CLEES LUCA TRAIL TEAM PETERS SPORTS
5 02h42m58s FELLER MICHAEL LUXEMBOURG
6 02h43m46s SILVA DOMINGOS PORTUGAL
7 02h48m53s BOUZIDI MESSAOUD BRICOHAUS
8 02h48m53s VEIGAS TONI AS DOUANES
9 02h50m35s SACCONI FRANCESCO ITALIE
10 02h50m36s BIVONA GIOVANNI ITALIE CUS PRO PATRIA MILANO
TAGEGLATT LETZEBUERG
12. DKV Urban Trail Baala et Xhaferaj conservent leur titre
Lors de la 12ème édition du DKV Urban Trail, le coureur français Samir Baala a pu décrocher un cinquième titre en six participations sur le parcours le plus long, le Grand-Ducale. Derrière lui, le suédois Bo Hakan Nilsson a franchi la ligne d'arrivée en seconde position, suivi de Jonathan Reine. L'albanaise Shefi Xhaferaj, comme Baala, a conservé son titre chez les féminines.

Photo Edit presse/ Julien Garroy
Le Français Samir Baala s'est imposé pour la cinquième fois sur, l'épreuve reine, la Grand-Ducale
Au Grand-Ducal sur 34 kilomètres, un duo de tête s'est rapidement formé à l'avant de la course, comprenant le vainqueur de l'an dernier Baala. Nilsson, pour qui le rythme initial était trop rapide, courait à un rythme soutenu derrière les deux leaders et se rapprochait lentement mais sûrement de Baala après quelques passages en descente. Les deux ont ensuite couru ensemble jusqu'au kilomètre 26 où Nilsson n'a plus été en mesure de suivre Baala. « La course était trop rapide pour moi, après 26 kilomètres les batteries étaient vides et je n'arrivais plus à suivre. Surtout sur les passages plats où Baala était beaucoup plus fort que moi », a expliqué Nilsson sur sa progression en course. “Si l'itinéraire était encore plus à travers la forêt et avait 20 kilomètres de plus, je ne serais pas fâché à ce sujet”, a-t-il ajouté en riant.
Dans la catégorie féminine, la spécialiste des longues distances Xhaferaj a répété avec confiance son succès de l'année précédente. Avec une avance de plus de 13 minutes sur Sonny Eschette, deuxième, sa victoire n'a jamais été compromise. « C'était une super course avec un super circuit et j'étais contente que François Kaes m'accompagne et me motive. J'étais également contente que mon entraîneur Claude Schmitt soit sur le parcours et m'encourage, cela m'a bien aidé », a déclaré la gagnante, spécialiste des longues distances.
Les podiums :
La Grand-Ducale (34 km) :
1. Samir Baala 2:28:37, 2. Bo Hakan Nilsson 2:30:44, 3. Jonathan Reine 2:37:23 ; Femmes : 1. Shefi Xhaferaj 2:55:12, 2. Sonny Eschette 3:08:59, 3. Delfine Misler 3:21:06
Le trail des forts (27 km):
1. Nicolas Iliveski 1:54:25, 2. Jeff Schaack 1:58:25, 3. Luc Mathias 1:59:36 ; Femmes : 1. Kerslin Engelmann 2:13:09, 2. Fanny Lebresne 2:17:40, 3. Iwona Rek 2:20:03
Dans le pas de Mélusine (18 km):
1. Matthieu Gandolfi 1:10:06, 2. Mike Diener 1:14:55, 3. Joffrey Perrot-Legros 1:15:01; Damen: 1. Sandra Sparer 1:27:41, 2. Margaux Bruls 1:28:38, 3. Anne-Claire Decker 1:33:13
Sentiers Vauban (13 km) :
1. Maxime Blot 53:05, 2. Thomas Ponchaux 54:13, 3. Matthieu Talpe 54:53 ; Femmes : 1. Camille Bucciarelli 1:02:50, 2. Carole Kill 1:04:55, 3. Lynn Feith 1:09:44
(5e victoire, en 6 participations, obtenue ce weekend lors du DKV Urban Trail de la Ville de Luxembourg. Un grand, grand, merci au boss José Azevedo, à Roberto Moura, et à toute l'équipe en charge de l'organisation pour le travail remarquable qu'ils font. Un récit de course arrive bientôt.)
L'essentiel.lu Publié 24 avril 2023, 11:46
Foule record pour le DKV Urban Trail
LUXEMBOURG – La course autour de la capitale a réuni plus de 4 200 coureurs dimanche, dans une grande fête populaire.
La longue file des coureurs a repris possession des montées et descentes de la capitale samedi et dimanche. Plus de 4 200 personnes ont participé aux différentes courses du DKV Urban Trail, un record pour l'épreuve organisée pour la douzième fois. Pour la plupart épargnées par la pluie, elles ont affronté les courses parcourant tout ce que Luxembourg compte de marches et de pentes.
«C'est ce qu'il y a de bien à Luxembourg, on change de paysage assez vite», sourit Benjamin, qui a apprécié ses passages en forêt. «J'ai aussi l'habitude de courir le marathon de Luxembourg, mais je préfère cette course, c'est plus dur, mais c'est moins linéaire et on voit plus de choses», sourit Anne, d'Aubange, qui s'alignait pour la première fois sur le 27 km.
Portés par le public et la musique présents le long du parcours, la plupart des concurrents, même ceux qui sont arrivés loin des vainqueurs, trouvaient encore la force de sourire lors de leur arrivée sur le parvis de la Cité judiciaire, au cœur de la capitale.
Classement- LA GRANDUCALE - 34km 785D+
Départ le 23/04/23 à 10H40
1 02h28m37s BAALA SAMIR FRANCE S2A-STRASBOURG VENDENHEIM ATHLETISME
2 02h30m44s NILSSON BO HAKAN SUEDE TRAIL TEAM PETERS SPORTS
3 02h37m23s REINE JONATHAN CA DE CHAMPIGNEULLES
4 02h40m49s CLEES LUCA TRAIL TEAM PETERS SPORTS
5 02h42m58s FELLER MICHAEL LUXEMBOURG
6 02h43m46s SILVA DOMINGOS PORTUGAL
7 02h48m53s BOUZIDI MESSAOUD BRICOHAUS
8 02h48m53s VEIGAS TONI AS DOUANES
9 02h50m35s SACCONI FRANCESCO ITALIE
10 02h50m36s BIVONA GIOVANNI ITALIE CUS PRO PATRIA MILANO
TAGEGLATT LETZEBUERG
12. DKV Urban Trail Baala et Xhaferaj conservent leur titre
Lors de la 12ème édition du DKV Urban Trail, le coureur français Samir Baala a pu décrocher un cinquième titre en six participations sur le parcours le plus long, le Grand-Ducale. Derrière lui, le suédois Bo Hakan Nilsson a franchi la ligne d'arrivée en seconde position, suivi de Jonathan Reine. L'albanaise Shefi Xhaferaj, comme Baala, a conservé son titre chez les féminines.
Photo Edit presse/ Julien Garroy
Le Français Samir Baala s'est imposé pour la cinquième fois sur, l'épreuve reine, la Grand-Ducale
Au Grand-Ducal sur 34 kilomètres, un duo de tête s'est rapidement formé à l'avant de la course, comprenant le vainqueur de l'an dernier Baala. Nilsson, pour qui le rythme initial était trop rapide, courait à un rythme soutenu derrière les deux leaders et se rapprochait lentement mais sûrement de Baala après quelques passages en descente. Les deux ont ensuite couru ensemble jusqu'au kilomètre 26 où Nilsson n'a plus été en mesure de suivre Baala. « La course était trop rapide pour moi, après 26 kilomètres les batteries étaient vides et je n'arrivais plus à suivre. Surtout sur les passages plats où Baala était beaucoup plus fort que moi », a expliqué Nilsson sur sa progression en course. “Si l'itinéraire était encore plus à travers la forêt et avait 20 kilomètres de plus, je ne serais pas fâché à ce sujet”, a-t-il ajouté en riant.
Dans la catégorie féminine, la spécialiste des longues distances Xhaferaj a répété avec confiance son succès de l'année précédente. Avec une avance de plus de 13 minutes sur Sonny Eschette, deuxième, sa victoire n'a jamais été compromise. « C'était une super course avec un super circuit et j'étais contente que François Kaes m'accompagne et me motive. J'étais également contente que mon entraîneur Claude Schmitt soit sur le parcours et m'encourage, cela m'a bien aidé », a déclaré la gagnante, spécialiste des longues distances.
Les podiums :
La Grand-Ducale (34 km) :
1. Samir Baala 2:28:37, 2. Bo Hakan Nilsson 2:30:44, 3. Jonathan Reine 2:37:23 ; Femmes : 1. Shefi Xhaferaj 2:55:12, 2. Sonny Eschette 3:08:59, 3. Delfine Misler 3:21:06
Le trail des forts (27 km):
1. Nicolas Iliveski 1:54:25, 2. Jeff Schaack 1:58:25, 3. Luc Mathias 1:59:36 ; Femmes : 1. Kerslin Engelmann 2:13:09, 2. Fanny Lebresne 2:17:40, 3. Iwona Rek 2:20:03
Dans le pas de Mélusine (18 km):
1. Matthieu Gandolfi 1:10:06, 2. Mike Diener 1:14:55, 3. Joffrey Perrot-Legros 1:15:01; Damen: 1. Sandra Sparer 1:27:41, 2. Margaux Bruls 1:28:38, 3. Anne-Claire Decker 1:33:13
Sentiers Vauban (13 km) :
1. Maxime Blot 53:05, 2. Thomas Ponchaux 54:13, 3. Matthieu Talpe 54:53 ; Femmes : 1. Camille Bucciarelli 1:02:50, 2. Carole Kill 1:04:55, 3. Lynn Feith 1:09:44
(5e victoire, en 6 participations, obtenue ce weekend lors du DKV Urban Trail de la Ville de Luxembourg. Un grand, grand, merci au boss José Azevedo, à Roberto Moura, et à toute l'équipe en charge de l'organisation pour le travail remarquable qu'ils font. Un récit de course arrive bientôt.)