dimanche 22 janvier 2023

ARCHIVE DU BLOG MARATHONIEN67 JANVIER 2023

 

31. Teninger Allmendlauf: EASY LIKE SUNDAY MORNING

31. Teninger Allmendlauf
EASY LIKE SUNDAY MORNING

Ce dimanche 15 janvier, du coté de Teningen en Allemagne, j'ai participé à une course de 10km se disputant essentiellement sur des pistes forestière. Sur le trajet emprunté par les coureurs, quasiment pas de bitume. En fait, ce bon vieux macadam n'est présent qu'à deux endroits : sur la longue ligne droite de départ conduisant vers la forêt et sur les 500 derniers mètres menant vers l'arche d'arrivée.

31. Teninger Allmendlauf: EASY LIKE SUNDAY MORNING
Julien, Carole et moi, quelques minutes avant de partir à l'échauffement.
Ce dimanche matin, il ne fallait pas oublier le parapluie. 


C'est la troisième fois que je participe à cette épreuve se disputant à 65km de Strasbourg dans le Bade-Wurtemberg. Les deux fois précédentes, en 2014 et 2015, j'avais fini sur le podium, à la 3e place. Ma meilleure performance sur ce circuit est 31'48, ce qui est pas mal du tout compte tenu du revêtement. Durant tout le trajet pour nous rendre sur place, il pleut à grosses gouttes et la température n'excède pas les deux degrés Celsius. En résumé, il faudra être costaud mentalement, et avoir envie, pour réussir une bonne performance.  
 
Après la traditionnelle valse aux dossards (ou j'hérite du N°3) l'échauffement de 25mn se fera avec Julien, un sportif que je coache, qui va découvrir la course. Le coin est très sympa, très nature, on s'y sent bien. Une piste d'athlétisme, toute proche du départ, et ouverte à tous, tout au long de l'année, nous permet de finir notre mise en route par quelques lignes droites. Tout en faisant nos gammes, on peut voir une nuée d'enfants cavaler dans tous les sens. En les regardant passer, on se dit que bientôt ce sera à nous de jouer. Un peu partout autour de nous les parapluies sont ouverts.

À 11 h 15 précise, le starter libère le peloton de 300 coureurs. Vu le profil très roulant du premier kilomètre, ça part assez  rapidement. L'expérimenté Omar Tareq (dossard N°1) et l'espoir Elias Feuersenger (dossard N°2) prennent la poudre d'escampette d'entrée de jeu. Un peu en retrait, je suis accompagné par le jeune Marc Philipp et par Marco Adler, un coureur originaire de Neuf-Brisach dans le Haut-Rhin. Un vent très gênant nous rend la vie dure jusqu'à l'entrée de la forêt au bout de 2km de course.
 
Une fois la longue ligne droite de départ avalée avec le vent de face quasiment tout le temps, nous entrons à plein pot dans la forêt. Là, enfin, la bise glaciale qui souffle en rafale nous laisse un peu en paix. L'Allmendfeld est un domaine forestier qui s'étend dans le nord-Brisgau sur plus de 1300 hectares. On y trouve diverses espèces d'arbres, et elle abrite de nombreuses espèces d'animaux rares et menacées. En pénétrant dans la forêt, on ressent de suite un changement, les appuis deviennent fuyants, il est facile de glisser. Vu que nous ne portons pas de chaussures à pointes, à chaque fois que ça tourne, on doit quasiment s'arrêter pour éviter la chute. On dirait qu'on participe à un cross. Afin de ne pas perdre trop de vitesse, je relance du mieux que je peux à chaque sortie de virage, et je reste vigilant car le sol est parsemé de cailloux par endroit.
 
Avec mes deux compères nous nous relayions bien et passons au 5e km en 17'10. Ce qui est drôle c'est que nous portons tous les trois le même modèle de chaussures (et en prime de la même couleur). Seulement aujourd'hui, vu l'état du terrain, nos baskets à lames carbone ne nous sont d'aucune utilité. L'expérimenté et très sympathique Omar Tareq avait vu juste, ce matin, en optant pour un modèle de chaussures typé trail. Ça lui permet de remporter une victoire de plus, lui qui les collectionne en ce moment dans le secteur.
 
De mon côté, je réussis une bonne course en dépit d'un final toujours un peu compliqué. Au train, rien à dire, je suis à l'aise mais lorsqu'il faut changer de braquets c'est une tout autre histoire. Quand Marc Philipp accélère brutalement à deux kilomètres de l'arrivée, je ne peux pas suivre contrairement à Marco (Adler) qui sort une belle course (malgré un entrainement réduit au strict minimum par la construction de sa future maison).
 
Dans les 500m derniers mètres, en sortie de forêt, lorsque nous retrouvons le macadam, je donne tout ce qu'il me reste dans les jambes pour finir sous les 34mn et signe un 33'55 qui, vu l'état du terrain, me satisfait amplement. Pour ma première sortie sur 10km de l'année c'est plutôt pas mal. Cette distance courte me permet de travailler le rythme mais j'ai des objectifs plus adaptés à mon profil endurant qui arrivent bientôt !
 
Le temps de filer à la voiture pour me changer et je retrouve Carole pour attendre l'arrivée de Julien qui je l'espère vas signer une bonne performance. Au bout de quelques minutes, il apparaît tout content, satisfait de lui, après avoir mis 41'58 pour boucler son parcours (BRAVO mon grand !). Marco (Adler) se joint à nous pour la remise au calme que nous allons faire sur la piste du village.
 
Tout ce beau monde se retrouve ensuite dans le grand gymnase pour prendre une bonne douche et avaler une délicieuse soupe chaude. On refait la course en discutant avec les principaux acteurs. Carole comme d'habitude me sert d'interprète, elle qui parle parfaitement l'allemand. Ainsi nous apprenons de la bouche du vainqueur de la course, Omar Tareq, qu'il est originaire des émirats arabes unis et qu'il est arrivé en Allemagne à l'âge de six ans. Nous discutons un bon moment avec le sympathique journaliste de « Laufreport », Karl-Hermann Murst, qui en grand passionné de course à pied, nous prépare un beau compte rendu de course.
 
Cette belle matinée sportive se termine avec la traditionnelle remise des prix et déjà il est temps de rentrer à la maison, avec des images plein la tête, débarrassés de la boue qui recouvrait nos mollets en feu.
 
Sur le trajet du retour, comme à l'aller, je fredonne les paroles de la chanson « Easy » des Commodores* tandis que les notes de piano et la voix de Lionel Ritchie résonnent dans l'habitacle de l'auto. « That's why i'm easy, easy like Sunday morning »    

 
31. Teninger Allmendlauf: EASY LIKE SUNDAY MORNING
31. Teninger Allmendlauf

Sonntag, 15. Januar 2023
 
Hauptlauf 10km
1. Tareq, Omar Drescher Running Outdoor 32:05   
2. Feuersenger, Elias Drescher running outdoor 32:17       
3. Philipp, Marc TV Bühl 1847 33:34
4. Adler, Marco 33:51
5. Baala, Samir S2A 33:55     
6. Haberstroh, Dominik SV Waldkirch 34:24
7. Brucker, Patrick Roadrunners Südbaden 34:25    
8. Ohnemus, Simon LG Brandenkopf 34:45  
9. Steffi, Daniel Markgräfler Runners Club 34:45    
10. Schmidlin, Julian LC Basel 34:47




* Easy est une chanson écrite et composée par Lionel Ritchie et interprétée par le groupe de soul music américain Commodores. Sortie en single le 18 mars 1977