26e Corrida de Noël d'Illkirch
DIX DE CHUTE
Ce dimanche matin, j'ai eu la joie de participer au 10km de la Corrida de Noël à Illkirch. Dernière course sur route d'envergure de l'année, en Alsace, cette corrida attire chaque année 2500 coureurs. L'épreuve comme c'est souvent le cas, s'est disputé dans le froid hivernal. Malgré une chute en cours de route, j'ai pris beaucoup de plaisir en courant. Récit de cette matinée sportive.

Dans l'aire d'arrivée avec le père Noel, Carole, Nico et son collant magique
Dimanche 11 décembre, à 7h30 du mat, Carole et moi pénétrons dans le gymnase Lixenbuhl afin d'y retirer mon dossard (j'ai hérité du 220). Sur le chemin, nous retrouvons notre ami Nico qui habite juste à deux pas du départ et nous a fait le plaisir de venir pour me supporter.
Ma première participation à cette corrida d'Illkirch remonte à, il y a bien longtemps... à décembre 1999 pour être précis. Cette année là, l'épreuve avait eu lieu peu de temps avant que la fameuse tempête « Lothar » ne frappe le pays. Je m'étais alors classé 3e d'une course remporté par Karim Foulouh (recordman des victoires à Illkirch avec dix succès à son actif). Ce jour là, les conditions climatiques difficiles, avec un vent à écorner un bœuf, avaient rendues la course tactique. Quasiment jusqu'au bout, nous étions trois devant. Un athlète russe (Aleksandr Gurin, 2h15' au marathon) était venu se mêler à une lutte pour la gagne, le podium s'était joué dans un mouchoir de poche et j'avais dû me contenter du dernier accessit avec un temps de 31'07''. Ce jour là, sans vent, j'aurais certainement pu accrocher un meilleur temps. Cela dit ce chrono était pour moi synonyme de nouveau record personnel. Plutôt pas mal, sachant que j'avais signé ma première licence en club un an avant (début 1998). Lors de mes participations suivantes, j'ai souvent fini à la 2e place.
Le départ de la course est prévu à 9h00. Une heure avant, je pars m'échauffer le long du canal avec Nico et Karim (Foulouh) qui a gagné dix fois l'épreuve. Aujourd'hui, âgé de 50 ans, Karim ne jouera pas la gagne mais il s'est tout de même fixé pour objectif un chrono sous les 35'. Ce qui constitue déjà une belle performance.
Le temps passe vite, très vite, et déjà il est temps d'y aller. Après avoir fait un saut au gymnase pour enfiler nos tenues légères de compétiteurs, nous partons rejoindre la ligne de départ tandis que les dernières minutes défilent.
Je n'ai pas vraiment d'objectifs en tête aujourd'hui si ce n'est de prendre du plaisir. Accessoirement un chrono autour de 33' me conviendrait bien.
Dès le coup de pistolet, Kader (Mahmoudi) qui est le grand favori de l'épreuve s'en va seul vers la victoire. Et derrière l'homme de tête, nous sommes plusieurs à batailler.
Je me retrouve dans un bon petit groupe avec Saber (Hara). Ce dernier fera exploser le peloton de chasse et signera une belle performance en terminant 2e. Saber est un jeune en pleine progression, sympathique, travailleur et respectueux. Je suis content pour lui.
De mon côté, les sensations sont bonnes. Plus les kilomètres passent plus je me sens bien. Je m'accroche sans trop de problème. Malheureusement entre le 7e et le 8e kilomètre, dans un virage, un coureur chute juste devant moi et en voulant l'éviter, je fais un beau vol plané et me retrouve à mon tour parterre.
Le temps de me relever pour repartir et quelques secondes se sont envolées. En courant, j'effectue un constat : j'ai pris un bon tampon sur une hanche et un genou mais, ça va, rien de cassé, juste des éraflures. Il y a un jeu de société qui s'appelle "dix de chute". Le but du jeu est de faire tourner les roues (ou les jambes) pour atteindre la victoire. En chemin, on peut rencontrer quelques difficultés et employer la bonne stratégie ne suffit pas toujours pour gagner. Un peu comme dans la vie, un peu comme en course à pied. Si tu gagnes bravo, si tu tombes c'est le jeu ! Faut juste savoir l'accepter pour toujours se relever.
A peine le temps de se remettre dans le bain et déjà l'arrivée se dessine. Nous sommes plusieurs à jouer des coudes dans un sprint final où l'on retrouve le coureur pris dans la chute avec moi, celui qui nous accompagnait, et d'autres qui ont profité de l'aubaine pour revenir de l'arrière. Au total, nous sommes huit à jouer le sprint. Ça en fait du monde !
N'ayant jamais été un as du sprint mais plutôt un coureur de train, je n'excelle pas dans ce domaine et perds plusieurs places dans les tous derniers mètres. Dans une course où nous sommes huit à terminer entre 33:37 et 33:48, je franchis la ligne d'arrivée, en 11e position, avec un chrono à 33:43. Sans commentaire...
Après avoir retrouvé ma chère et tendre Carole, bu un bon thé chaud, et mis la main sur le tee-shirt souvenir, je file vite faire un petit trot de récupération pendant que mon corps est encore chaud car je sais qu'ensuite, à froid, les petits bobos se feront sentir et que je risque de connaitre des lendemains difficiles. Malgré cela, je suis content d'être venu me frotter au froid vif et aux cadors du peloton. Tant qu'on a mal c'est qu'on est encore en vie et c'est bon de se sentir vivant !
Vivre, c'est continuer à marcher. Se sentir vivant, c'est continuer à courir ! »
Résultats du 10km de la 26e corrida de Noël Illkirch-Graffenstaden
1 00:31:52 MAHMOUDI Abdelkader ATHLETISME METZ METROPOLE*
2 00:32:58 HARA Saber SL FEGERSHEIM ATHLETISME
3 00:33:00 TRICRI Pierre A.S.L. LA ROBERTSAU
11 00:33:43 BAALA Samir SL VENDENHEIM ATHLE
DIX DE CHUTE
Ce dimanche matin, j'ai eu la joie de participer au 10km de la Corrida de Noël à Illkirch. Dernière course sur route d'envergure de l'année, en Alsace, cette corrida attire chaque année 2500 coureurs. L'épreuve comme c'est souvent le cas, s'est disputé dans le froid hivernal. Malgré une chute en cours de route, j'ai pris beaucoup de plaisir en courant. Récit de cette matinée sportive.
Dans l'aire d'arrivée avec le père Noel, Carole, Nico et son collant magique
Dimanche 11 décembre, à 7h30 du mat, Carole et moi pénétrons dans le gymnase Lixenbuhl afin d'y retirer mon dossard (j'ai hérité du 220). Sur le chemin, nous retrouvons notre ami Nico qui habite juste à deux pas du départ et nous a fait le plaisir de venir pour me supporter.
Ma première participation à cette corrida d'Illkirch remonte à, il y a bien longtemps... à décembre 1999 pour être précis. Cette année là, l'épreuve avait eu lieu peu de temps avant que la fameuse tempête « Lothar » ne frappe le pays. Je m'étais alors classé 3e d'une course remporté par Karim Foulouh (recordman des victoires à Illkirch avec dix succès à son actif). Ce jour là, les conditions climatiques difficiles, avec un vent à écorner un bœuf, avaient rendues la course tactique. Quasiment jusqu'au bout, nous étions trois devant. Un athlète russe (Aleksandr Gurin, 2h15' au marathon) était venu se mêler à une lutte pour la gagne, le podium s'était joué dans un mouchoir de poche et j'avais dû me contenter du dernier accessit avec un temps de 31'07''. Ce jour là, sans vent, j'aurais certainement pu accrocher un meilleur temps. Cela dit ce chrono était pour moi synonyme de nouveau record personnel. Plutôt pas mal, sachant que j'avais signé ma première licence en club un an avant (début 1998). Lors de mes participations suivantes, j'ai souvent fini à la 2e place.
Le départ de la course est prévu à 9h00. Une heure avant, je pars m'échauffer le long du canal avec Nico et Karim (Foulouh) qui a gagné dix fois l'épreuve. Aujourd'hui, âgé de 50 ans, Karim ne jouera pas la gagne mais il s'est tout de même fixé pour objectif un chrono sous les 35'. Ce qui constitue déjà une belle performance.
Le temps passe vite, très vite, et déjà il est temps d'y aller. Après avoir fait un saut au gymnase pour enfiler nos tenues légères de compétiteurs, nous partons rejoindre la ligne de départ tandis que les dernières minutes défilent.
Je n'ai pas vraiment d'objectifs en tête aujourd'hui si ce n'est de prendre du plaisir. Accessoirement un chrono autour de 33' me conviendrait bien.
Dès le coup de pistolet, Kader (Mahmoudi) qui est le grand favori de l'épreuve s'en va seul vers la victoire. Et derrière l'homme de tête, nous sommes plusieurs à batailler.
Je me retrouve dans un bon petit groupe avec Saber (Hara). Ce dernier fera exploser le peloton de chasse et signera une belle performance en terminant 2e. Saber est un jeune en pleine progression, sympathique, travailleur et respectueux. Je suis content pour lui.
De mon côté, les sensations sont bonnes. Plus les kilomètres passent plus je me sens bien. Je m'accroche sans trop de problème. Malheureusement entre le 7e et le 8e kilomètre, dans un virage, un coureur chute juste devant moi et en voulant l'éviter, je fais un beau vol plané et me retrouve à mon tour parterre.
Le temps de me relever pour repartir et quelques secondes se sont envolées. En courant, j'effectue un constat : j'ai pris un bon tampon sur une hanche et un genou mais, ça va, rien de cassé, juste des éraflures. Il y a un jeu de société qui s'appelle "dix de chute". Le but du jeu est de faire tourner les roues (ou les jambes) pour atteindre la victoire. En chemin, on peut rencontrer quelques difficultés et employer la bonne stratégie ne suffit pas toujours pour gagner. Un peu comme dans la vie, un peu comme en course à pied. Si tu gagnes bravo, si tu tombes c'est le jeu ! Faut juste savoir l'accepter pour toujours se relever.
A peine le temps de se remettre dans le bain et déjà l'arrivée se dessine. Nous sommes plusieurs à jouer des coudes dans un sprint final où l'on retrouve le coureur pris dans la chute avec moi, celui qui nous accompagnait, et d'autres qui ont profité de l'aubaine pour revenir de l'arrière. Au total, nous sommes huit à jouer le sprint. Ça en fait du monde !
N'ayant jamais été un as du sprint mais plutôt un coureur de train, je n'excelle pas dans ce domaine et perds plusieurs places dans les tous derniers mètres. Dans une course où nous sommes huit à terminer entre 33:37 et 33:48, je franchis la ligne d'arrivée, en 11e position, avec un chrono à 33:43. Sans commentaire...
Après avoir retrouvé ma chère et tendre Carole, bu un bon thé chaud, et mis la main sur le tee-shirt souvenir, je file vite faire un petit trot de récupération pendant que mon corps est encore chaud car je sais qu'ensuite, à froid, les petits bobos se feront sentir et que je risque de connaitre des lendemains difficiles. Malgré cela, je suis content d'être venu me frotter au froid vif et aux cadors du peloton. Tant qu'on a mal c'est qu'on est encore en vie et c'est bon de se sentir vivant !
Vivre, c'est continuer à marcher. Se sentir vivant, c'est continuer à courir ! »
Résultats du 10km de la 26e corrida de Noël Illkirch-Graffenstaden
1 00:31:52 MAHMOUDI Abdelkader ATHLETISME METZ METROPOLE*
2 00:32:58 HARA Saber SL FEGERSHEIM ATHLETISME
3 00:33:00 TRICRI Pierre A.S.L. LA ROBERTSAU
11 00:33:43 BAALA Samir SL VENDENHEIM ATHLE