UNE BELLE BALADE DANS LE VIGNOBLE
Ce dimanche 27 avril, nous nous sommes rendu dans le Haut-Rhin, et plus précisément à Beblenheim, pour participer aux Perles du Vignoble avec un départ et une arrivée à la cave viticole du village. Nous avons déjà participé plusieurs fois à cette épreuve qui fait partie de nos courses coup de cœur. Récit de course.
En attendant la remise des prix avec toute la bande de copains sportifs
Avec trois formats de courses et une formule duo, ici à Beblenheim, chacun peut trouver de quoi s’éclater dans le vignoble. À deux semaines du marathon de Genève, Carole et moi avons choisi de disputer la course phare « les Perles du Vignoble », une course nature qui annonce 16,5 km - 400mD+ (un peu moins en réalité) avec un départ donné à 9 h 30.
Partis de bonne heure, comme toujours, nous trouvons facilement une place de parking, non loin du départ, et filons chercher nos sésames pour l’effort dans la cour de la cave à vins. Sur place, nous saluons le directeur de la cave, qui vient de participer au marathon de Paris, et retrouvons avec bonheur nos amis sportifs, Jean-Philippe, sa femme Carole, Serge, Claudie, Johan, Clarisse, Yemine et tous ceux que j’oublie. Je suis souvent venu courir ici. J’adore le parcours vallonné avec sa succession de bosses. Un vrai parcours toboggan qui est parfait pour réaliser une bonne séance de renforcement musculaire naturelle.
Normalement, ce week-end, nous aurions dû, comme chaque année, nous rendre au Luxembourg pour participer à l’Urban Trail de la ville mais à deux semaines d’un marathon le pari était risqué avec un long déplacement et une distance de 34km 800D+ à se mettre dans les jambes. L’an dernier, j’avais enchaîné les deux épreuves (urbain trail de Luxembourg + marathon de Genève) dans la douleur et ne souhaitait pas revivre pareille expérience. Pour notre dernière sortie test, j’ai décidé de la jouer « raisonnable » et pas très loin de chez nous, à Beblenheim, un village situé à 45mn de Strasbourg, nous avons trouver de quoi nous amuser sans excès afin de garder du jus pour le grand rendez-vous du dimanche 11 mai à Genève.
Après un bon échauffement effectué en compagnie de Carole et de Serge, je pars enfiler ma tenue de course avant d’entamer quelques accélérations. Aujourd’hui, j’ai prévu de partir tranquillement avant d’augmenter le rythme progressivement au bout de 5km de course. J’ai l’habitude de procéder ainsi. Je sais que c’est mieux pour la récupération. Pourtant dans les premiers hectomètres, au niveau cardio, les sensations ne sont pas bonnes et je me demande comment je vais arriver à changer de braquet. Au bout du premier kilomètre, je compte une bonne douzaine de gars devant moi. Même des participants du trail de 25km, partis en même temps que nous, me précèdent. C’est dire si je suis parti lentement.
Cela dit, je ne panique pas car j’ai prévu de courir comme ça, tout en contrôle. Dans les montées, je me sens bien en jambes et dans les descentes, ça déroule bien. Je ne ressens pas trop la fatigue de la préparation marathon que je suis depuis déjà dix semaines. Le tracé est plaisant. Il traverse le vignoble avec une belle vue sur la plaine d'Alsace, les châteaux d'Eguisheim, Hohlandsbourg et le majestueux Haut- Koenigsbourg. Durant la course, les coureurs ont le privilège de traverser les très beaux villages de Riquewihr, Hunawihr et Zellenberg. Pour les traileurs, une épreuve de 25km est proposée avec une variante forestière.
Nous traversons le beau village de Riquewihr en empruntant une rue montante bardée de pavés. Les cuisses tiennent bons sur ce passage. Petit à petit, je gagne des places au classement. Du mode « diesel », je suis passé au mode « turbo diesel » et doubler des concurrents fait du bien au moral quand l’effort devient soutenu.
À environ 1,5km de l’arrivée, nous croisons une bonne partie des concurrents de l’épreuve la plus courte (LA RONDE DU SONNENGLANZ - 10,6 km - 170mD+ départ 10 h 00). À ce moment là, j’ai un doute sur le chemin à suivre. Dois-je suivre ces coureurs en empruntant le chemin le plus à gauche ou alors courir à contresens en suivant le chemin par lequel ils arrivent tous ? Dans le doute, je préfère m’arrêter complément et attendre qu’on m’indique la bonne direction car même si le fléchage est là, la situation est particulière (et même les bénévoles ne savent pas vraiment me dire quel chemin je dois prendre). Dans la grande majorité des trails, la fin de parcours est commune à toutes les épreuves. J’aurais donc plutôt tendance à vouloir suivre le peloton de la ronde du sonnenglanz. Seulement, le fléchage mis en place n’est pas de cet avis. Au bout de 30 à 40 secondes d’hésitation, je me décide finalement à aller à contresens des coureurs et et constate que ce choix, celui du fléchage, était le bon. Peut-être qu’un panneau placé à cet endroit éviterait à l’avenir les erreurs de parcours car nous sommes quelques uns à avoir connu des déboires à cet endroit là. Certains de mes concurrents sont même partis dans la mauvaise direction un bon moment avant de faire demi-tour, ce qui leur a valu de perdre des places au classement. Cela dit, il faut souligner le formidable travail de Vincent Beck et de l’équipe en charge de l’organisation. Le parcours est magnifique et les postes de ravitaillement sont bien placés.
J’ai heureusement encore les jambes pour finir fort dans le dernier kilomètre (3’03/km à ma montre GPS avec un beau faux plat descendant et les 50m montants dans la cour de la cave où l’arrivée est jugée) ce qui n’est pas de trop étant donné que mon plus proche poursuivant au classement était tout proche de me rejoindre lors de mon arrêt prolongé.
Je termine second au classement en moins d’une heure (59’52’’) ce qui est une bonne performance (surtout en tenant compte de ma pause prolongée). Je connais très bien le vainqueur puisqu’il s’agit de Yemine (Beghoul), un excellent coureur, avec lequel j’ai souvent été à la bagarre durant les cross en hiver. S’étant mis au trail récemment, il y obtient de très bons résultats après avoir réalisé de jolis chronos sur la piste et sur la route.
Le temps de serrer quelques mains dans la zone d’arrivée (j’ai couru avec une dizaine de coureurs différents, à divers moments, durant cette course) et je file me changer pour entamer une petite remise au calme qui me permet de récupérer Carole pour l’encourager sur la fin de sa course. Je la retrouve dans la dernière descente du parcours et l’accompagne jusqu’à l’arrivée qu’elle franchit avec le sourire. Au total, nous avons parcourus 15,4km et 380m de D+, soit un peu moins qu’annoncé sur le programme avec un parcours modifié cette année.
Avant de conclure ce petit résumé, je tenais à adresser mes plus sincères remerciements à Vincent Beck et aux sportifs du « Colmar marathon Club » qui organisent ce bel événement sportif que nous adorons. L'après course est toujours mémorable ici. La bonne ambiance règne. Chaque coureur repart avec une bonne bouteille de crémant et les tables de ravitaillements à l’arrivée sont pleines de bonnes choses à boire et à manger. On ne manque de rien avec des bénévoles au petit soin.
Et voilà, c’était la dernière course de ma préparation. Maintenant, il ne reste plus que deux semaines d’entraînement avant le marathon de Genève. La préparation se termine bientôt et les sensations sont là. Il ne reste plus qu’à concrétiser tout cela sur les 42,195km.
Notre chère Graziella l’a très bien fait lors du « Boston Marathon » qu’elle a disputé le lundi 21 avril, avec à la clé pour elle, la satisfaction d’avoir bouclé le doyen des marathons (l’épreuve est disputée chaque année depuis 1897) et son cinquième Major sur les six que compte le circuit (il ne lui manque plus que Tokyo pour réussir le grand chelem que tout marathonien rêve d’accomplir). Graziella est une sportive incroyable. Elle s’est qualifiée pour Boston en remportant le marathon de Genève dans sa catégorie d’âge remplissant ainsi les critères de sélection qui sont durs à atteindre. Pour moi qui est la chance de la coacher, c’est une belle source d’inspiration.
Dernière minute: on me signale tout juste que le marathon de Sydney vient de s’ajouter à la liste des Majors qui comptera, désormais, sept épreuves à compter de 2026. Un autre défi à relever pour Graziella ?
Graziella juste après le marathon de Boston avec sa belle médaille autour du cou. Et Yemine, Jerome et moi sur le podium de la 12e édition des Perles du Vignoble.
Résultats 12e Perles du Vignoble
1. BEGHOUL el-yemine S/L US PULVERSHEIM ATHLETISME 58:53
2. BAALA samir VENDENHEIM ATHLE 59:52
3. MISCHEL jerome S/L CCA ROUFFACH 1:00:07
4. FABING Gaëtan 1:00:38
5. BELLEMBOIS gwendal 1:00:47
6. HUCK thibaut 1:01:10
7. LAEMMEL guillaume 1:01:17
8. PAILHAS florent 1:02:07
9. TSCHAENN johan S/L CCA ROUFFACH 1:02:48
10. KOCH benjamin 1:02:53