48e Corrida Jean Ritzenthaler à Neuf-Brisach
TROIS CORRIDAS, SINON NADA
Pour terminer l'année en beauté, rien de tel que quelques corridas. Après avoir disputé celles de Genève et de Dornstetten, j'avais rendez-vous dans les rues de Neuf-Brisach, chez moi, en Alsace. Trois corridas et trois contrées, après la Suisse et l'Allemagne, c'est le retour au pays. Un retour qui fait chaud au cœur. Vous savez ce qu'on dit chez nous les amis : «Tout passe, tout lasse, sauf l'Alsace ! »
Sur la photo, Nabil Nadi me demande si je compte partir vite... J'ai pas eu le temps de lui répondre. Le coup de pistolet tiré
"en traître", sans décompte préalable, a surpris pas mal de monde au départ de cette corrida. Crédit photo: Jacky Loos
Pour parfaire ma condition, quatre jours avant de me rendre à Zurich afin de participer au Neuharsmarathon, un événement festif auquel Carole et moi prendrons part pour la 3e fois consécutive, je me suis rendu à Neuf-Brisach pour disputer la Corrida « Jean Ritzenthaler » (une course à pied de 6,6km). Connue jusque là sous le nom de Corrida de la St Sylvestre, cette épreuve soufflait cette année ses 48 bougies. Déjà prés d'un demi-siècle que les sportifs peuvent se dégourdir les jambes sur le bitume entre Noel et Nouvel an, cette corrida affiche une belle longévité. Notons qu'avant de se dérouler dans la cité fortifiée de Vauban, la corrida de la St Sylvestre a longtemps élue domicile à Kientzheim. Je me souviens d'ailleurs que fin décembre 1997, mon frangin Mehdi, encore junior, avait fait le déplacement pour se mesurer à Khalid Lahrir, le cador du macadam alsacien, dans les années 90.
La Corrida de la St Sylvestre s'appelle désormais "corrida Jean Ritzenthaler". En rebaptisant l'épreuve au nom de leur mentor, qui nous a quittés récemment, les organisateurs du CSL Neuf-Brisach lui rendent un bien bel hommage. Figure emblématique de l'athlétisme alsacien, Jean était un personnage apprécié de tous, affectueusement surnommé « Changala », il a formé plusieurs générations de coureurs et parmi eux des champions tels que les sœurs Kuster (Simone et Line) ou encore Sébastien Spehler. Échanger quelques mots avec Jean était toujours plaisant, car c'était un vrai passionné de course à pied. Je suis sûr qu'il est déjà en train d'organiser une course, là-haut, au paradis.
Dimanche 27 décembre. Nous voilà à Neuf-Brisach (Neuneu pour les intimes). Au menu du jour, cinq boucles dans les rues du centre-ville. Chaque tour va nous faire contourner une première fois la place d'armes, puis nous ferons le tour de l'église, avant de faire une nouvelle fois le tour de la place d'armes en sens inverse. Pour finir nous contournerons la mairie pour revenir au point de départ. Fidèle au tracé de Kientzheim ( lieu où s'est longtemps tenu la corrida de St Sylvestre), chaque tour fait un peu plus d'un kilomètre avec de nombreux virages nécessitant sans cesse des relances.
Dans la 1ere des 5 boucles avec Bastien Cligny dans ma foulée, juste derrière, David Eckes amène Nabil Nadi et Bruno Hihn dans sa foulée
6,6km, c'est idéal pour faire grimper le cardio. La distance est abordable au plus grand nombre. C'est court, ça va vite, on se fait mal et ça passe vite, quoi que... on compte « parfois » les tours, surtout quand il y en a cinq à boucler.
En enchaînant marathons et trails, on a tendance à perdre en tonicité, les appuis deviennent lourds, ce type d'épreuves disputées en plusieurs boucles, avec des tas de relances, permet de travailler la pose de pied, la fréquence gestuelle, en somme, ça redonne du peps, ça boost ! En plus, l'ambiance est bonne, intra muros, dans les rues, on se sent proche du public.
Pour ce qui est du déroulement de la course, ce coup-ci, inutile d'écrire un roman car tout est allé très vite. J'ignore qui a pressé la gâchette, mais le coup de pistolet est parti "en traitre", surprenant pas mal de monde. Hébété, je suis parti limite pied-joints, sans avoir eu le temps d'enclencher mon chrono.
Gregory (Schmitt) nous a également surpris en prenant un départ canon qui lui a vite permis de faire le trou. Il m'avait déjà fait le même coup, en janvier, au championnat du Haut-Rhin de cross mais je lui avait emboîté le pas assez rapidement. Ce coup-ci, dans la première boucle, j'ai d'abord hésité à aller le chercher, puis vu la vitesse avec laquelle il s'est taillé, je me suis dit qu'il n'était pas à l'abri d'une défaillance. Craignant d'en avoir une moi aussi, j'ai rapidement abandonné la poursuite, amenant du monde sur mon porte-bagages. Dans mon sillage, on retrouvait David (Eckes) qui effectuait là son retour à la compétition, l'espoir Nabil Nadi qui a 21 ans commence doucement à faire parler de lui, et Bastien Cligny qui a bien progressé cette saison, signant notamment un nouveau record perso lors des 10km de Mulhouse (31'39).
Dans la seconde partie de la course, avec Bastien, on s'est bien tiré la bourre, si bien que nous avons repris du temps à l'homme de tête, qui a compté jusqu'à 23'' d'avance sur notre groupe avant l'ultime boucle.
Au final, Gregory, qui a signé un nouveau RP en novembre dernier lors des 10km de Colmar (31'39 soit, à la seconde près, le même RP que Bastien Cligny), s'impose brillamment en 20'32, avec 7'' d'avance au général. La deuxième place du podium, âprement disputée, je peux en témoigner, revient à Bastien (20'39). À l'issue d'un sprint acharné, je termine 3e en 20'41, ce qui équivaut à 19,1km/h de moyenne. J'avais couru plus vite la semaine dernière, en Allemagne, (à 19,8km/h) mais la course des AS était réservée aux compétiteurs les plus chevronnés, l'épreuve était plus relevée et le parcours comprenait moins de relances.
A la remise des prix, Nabil Nadi et Jacky Loos, son entraîneur au Vendenheim Athlétisme.
Sur l'autre image, Bastien et moi côte à côte dans l'avant dernière boucle. Nabil suit à quelques encablures.
Aujourd'hui, les conditions étaient parfaites avec un 12°C digne d'un mois de printemps. Le soleil s'est montré chaleureux, tout comme les spectateurs. L'organisation a bien joué son rôle. Seul petit bémol, nous avons (les premiers) du zigzaguer un bon nombre de fois, au milieu des coureurs les moins rapides éparpillés un peu partout sur le parcours. Lors du contournement de la place d'Armes, les concurrents se croisent et peuvent ainsi s'encourager, offrant à cette corrida un côté amical indéniable. La corrida, c'est l'alliance de la performance et de la convivialité. C'est sympa de se faire encourager, de courir tous ensemble, chacun à son rythme, mais pour plus de fluidité, pour que tout le monde puisse évoluer, sans se marcher dessus, il faudrait peut-être mettre en place un départ en différé, instaurer une course des Super AS réunissant les compétiteurs capables de boucler la distance (6,6km) en moins de 25mn. Je ne sais pas comment j'me suis débrouillé mais y a des personnes que j'ai doublé dix fois en cinq boucles (rires). En passant, je tiens à m'excuser auprès des coureurs que j'ai parfois un peu bousculés pour me frayer un passage.
Bilan: comme la semaine passée, à Dornstetten, j'ai manqué de finish, la fougue de la jeunesse a une nouvelle fois eu raison de l'expérience. Malgré cela, je suis satisfait de cette 3e place, et donc de ce podium, qui vient clore une année bien riche sur le plan sportif. En 2015, j'ai couru tout ce qui se court, cross, écotrail, trail blanc, marathon, dix bornes, course de montagne, semi-marathon, corrida... 25, c'est le nombre de dossards que j'ai épinglé. J'ai pris mon pied dans tous les domaines et je compte bien poursuivre dans cette voie en 2016.
Dans un premier temps, mon objectif sera de courir (à nouveau) le 10km en moins de 31'00''. Petit repère, en décembre 2011, j'avais bouclé cette Corrida de Neuf-Brisach en 20'27'', une semaine avant de courir un 10km en 30'51''. Pour le moment, j'estime que je me situe autour des 31'20'' sur la distance. C'est un temps correct, mais je suis capable de courir plus vite en me préparant comme il se doit. Pour parvenir à descendre sous la barre des 31', je vais devoir retrouver le chemin de la piste, je n'ai plus foulé le tartan depuis le mois d'octobre.
Quatre ans après ma première participation, je suis ravi d'être revenu courir cette Corrida de Neuf-Brisach, et ravi d'avoir du même coup rendu hommage à Jean Ritzenthaler, un grand Monsieur. Merci à toute l'équipe du CSL Neuf-Brisach et aux bénévoles qui font un boulot remarquable pour que les coureurs puissent se défouler en toute sécurité.
En compagnie de Nabil dans la salle polyvalente de Neuf-Brisach lors
de la remise des prix. Pour la photo, Merci à Jacky du Vendenheim Athlé !
Résultats Course des AS
48e Corrida Jean Ritzenthaler à Neuf-Brisach
1 20:32 SCHMITT Gregory Ac Huningue
2 20:39 CLIGNY Bastien Ac Centre Alsace
3 20:41 BAALA Samir Coachingbaala
4 21:05 NADI Nabil (Mar) Vendenheim A
5 21:12 ECKES David Ac Huningue
6 21:17 PIERRE Aurelien Pca/ Esr Colmar Ac
7 21:44 ROPERS Jerome Espace Marathon
8 21:46 MINOUX Cedric Pca/ Esr Colmar Ac
9 21:47 MANN Jeremy Colmar Mc
10 21:54 MAILLOT Thibaut Eha/ Altkirch A Sundgau
CORRIDA JEAN RITZENTHALER
Grégory Schmitt remet le couvert
Déjà vainqueur à Neuf-Brisach l'année dernière, le Huninguois Grégory Schmitt a doublé la mise hier après-midi, au terme des 6,6 km dans les rues de la ville, après avoir pris un départ de feu qui a surpris les autres favoris.
Lundi 28 décembre, Journal l'Alsace, par Hubert Himburg
Grégory Schmitt a mené la 48e Corrida de Neuf-Brisach de bout en bout
Près de 300 coureurs ont participé à la 48e Corrida de la Saint-Sylvestre, - rebaptisée Corrida Jean Ritzenthaler en hommage au dirigeant historique du CSL Neuf-Brisach décédé le 13 septembre dernier -, et au 2e relais Changala qui se sont disputés hier sous un beau soleil.
La course des As a été dominée par Grégory Schmitt qui a pris la tête dès le premier hectomètre pour ne plus la lâcher. Le coureur de Huningue inscrit ainsi pour la deuxième fois d'affilée son nom au palmarès de l'épreuve.
Départ en fanfare
Au terme du premier des cinq tours (1400 m pour le premier, et 1300 m pour les quatre suivants), mené tambour battant, qu'il a négocié en 4 minutes, le futur vainqueur comptait ainsi déjà 12 secondes d'avance sur quatre coureurs, Samir Baala, David Eckes, Bastien Cligny et Nabil Nadi. Le vainqueur surprise de la précédente édition n'a pas hésité à prendre la poudre d'escampette dès le coup de feu du starter et il ne lui a fallu que 500 m pour prendre de l'avance sur la meute. « Je voulais partir vite, affirme l'athlète de l'AC Huningue sitôt la ligne d'arrivée franchie. J'ai vu que personne ne suivait et j'ai donc pu prendre une vitesse de croisière avant de relâcher sur le dernier tour. »
L'homme de tête poursuit en effet sur sa lancée et accroît son avance à chaque tour. Après 2700 m, les quatre poursuivants sont relégués à 18'' et à 20'' avant le dernier tour qu'il a pu gérer pour réussir le doublé à Neuf-Brisach.
Pourtant, Bastien Cligny et Samir Baala, respectivement deuxième et troisième, se sont accrochés, sont revenus petit à petit sur Schmitt dans le dernier tour et ont limité les dégâts. Alors que le vainqueur venait de couper la ligne d'arrivée en 20'32”, « j'ai fait mieux que l'année dernière quand j'ai couru en 20'57” et pourtant j'étais moins en jambes aujourd'hui », les
TROIS CORRIDAS, SINON NADA
Pour terminer l'année en beauté, rien de tel que quelques corridas. Après avoir disputé celles de Genève et de Dornstetten, j'avais rendez-vous dans les rues de Neuf-Brisach, chez moi, en Alsace. Trois corridas et trois contrées, après la Suisse et l'Allemagne, c'est le retour au pays. Un retour qui fait chaud au cœur. Vous savez ce qu'on dit chez nous les amis : «Tout passe, tout lasse, sauf l'Alsace ! »
Sur la photo, Nabil Nadi me demande si je compte partir vite... J'ai pas eu le temps de lui répondre. Le coup de pistolet tiré"en traître", sans décompte préalable, a surpris pas mal de monde au départ de cette corrida. Crédit photo: Jacky Loos
Pour parfaire ma condition, quatre jours avant de me rendre à Zurich afin de participer au Neuharsmarathon, un événement festif auquel Carole et moi prendrons part pour la 3e fois consécutive, je me suis rendu à Neuf-Brisach pour disputer la Corrida « Jean Ritzenthaler » (une course à pied de 6,6km). Connue jusque là sous le nom de Corrida de la St Sylvestre, cette épreuve soufflait cette année ses 48 bougies. Déjà prés d'un demi-siècle que les sportifs peuvent se dégourdir les jambes sur le bitume entre Noel et Nouvel an, cette corrida affiche une belle longévité. Notons qu'avant de se dérouler dans la cité fortifiée de Vauban, la corrida de la St Sylvestre a longtemps élue domicile à Kientzheim. Je me souviens d'ailleurs que fin décembre 1997, mon frangin Mehdi, encore junior, avait fait le déplacement pour se mesurer à Khalid Lahrir, le cador du macadam alsacien, dans les années 90.
La Corrida de la St Sylvestre s'appelle désormais "corrida Jean Ritzenthaler". En rebaptisant l'épreuve au nom de leur mentor, qui nous a quittés récemment, les organisateurs du CSL Neuf-Brisach lui rendent un bien bel hommage. Figure emblématique de l'athlétisme alsacien, Jean était un personnage apprécié de tous, affectueusement surnommé « Changala », il a formé plusieurs générations de coureurs et parmi eux des champions tels que les sœurs Kuster (Simone et Line) ou encore Sébastien Spehler. Échanger quelques mots avec Jean était toujours plaisant, car c'était un vrai passionné de course à pied. Je suis sûr qu'il est déjà en train d'organiser une course, là-haut, au paradis.
Dimanche 27 décembre. Nous voilà à Neuf-Brisach (Neuneu pour les intimes). Au menu du jour, cinq boucles dans les rues du centre-ville. Chaque tour va nous faire contourner une première fois la place d'armes, puis nous ferons le tour de l'église, avant de faire une nouvelle fois le tour de la place d'armes en sens inverse. Pour finir nous contournerons la mairie pour revenir au point de départ. Fidèle au tracé de Kientzheim ( lieu où s'est longtemps tenu la corrida de St Sylvestre), chaque tour fait un peu plus d'un kilomètre avec de nombreux virages nécessitant sans cesse des relances.
Dans la 1ere des 5 boucles avec Bastien Cligny dans ma foulée, juste derrière, David Eckes amène Nabil Nadi et Bruno Hihn dans sa foulée
6,6km, c'est idéal pour faire grimper le cardio. La distance est abordable au plus grand nombre. C'est court, ça va vite, on se fait mal et ça passe vite, quoi que... on compte « parfois » les tours, surtout quand il y en a cinq à boucler.
En enchaînant marathons et trails, on a tendance à perdre en tonicité, les appuis deviennent lourds, ce type d'épreuves disputées en plusieurs boucles, avec des tas de relances, permet de travailler la pose de pied, la fréquence gestuelle, en somme, ça redonne du peps, ça boost ! En plus, l'ambiance est bonne, intra muros, dans les rues, on se sent proche du public.
Pour ce qui est du déroulement de la course, ce coup-ci, inutile d'écrire un roman car tout est allé très vite. J'ignore qui a pressé la gâchette, mais le coup de pistolet est parti "en traitre", surprenant pas mal de monde. Hébété, je suis parti limite pied-joints, sans avoir eu le temps d'enclencher mon chrono.
Gregory (Schmitt) nous a également surpris en prenant un départ canon qui lui a vite permis de faire le trou. Il m'avait déjà fait le même coup, en janvier, au championnat du Haut-Rhin de cross mais je lui avait emboîté le pas assez rapidement. Ce coup-ci, dans la première boucle, j'ai d'abord hésité à aller le chercher, puis vu la vitesse avec laquelle il s'est taillé, je me suis dit qu'il n'était pas à l'abri d'une défaillance. Craignant d'en avoir une moi aussi, j'ai rapidement abandonné la poursuite, amenant du monde sur mon porte-bagages. Dans mon sillage, on retrouvait David (Eckes) qui effectuait là son retour à la compétition, l'espoir Nabil Nadi qui a 21 ans commence doucement à faire parler de lui, et Bastien Cligny qui a bien progressé cette saison, signant notamment un nouveau record perso lors des 10km de Mulhouse (31'39).
Dans la seconde partie de la course, avec Bastien, on s'est bien tiré la bourre, si bien que nous avons repris du temps à l'homme de tête, qui a compté jusqu'à 23'' d'avance sur notre groupe avant l'ultime boucle.
Au final, Gregory, qui a signé un nouveau RP en novembre dernier lors des 10km de Colmar (31'39 soit, à la seconde près, le même RP que Bastien Cligny), s'impose brillamment en 20'32, avec 7'' d'avance au général. La deuxième place du podium, âprement disputée, je peux en témoigner, revient à Bastien (20'39). À l'issue d'un sprint acharné, je termine 3e en 20'41, ce qui équivaut à 19,1km/h de moyenne. J'avais couru plus vite la semaine dernière, en Allemagne, (à 19,8km/h) mais la course des AS était réservée aux compétiteurs les plus chevronnés, l'épreuve était plus relevée et le parcours comprenait moins de relances.
A la remise des prix, Nabil Nadi et Jacky Loos, son entraîneur au Vendenheim Athlétisme.
Sur l'autre image, Bastien et moi côte à côte dans l'avant dernière boucle. Nabil suit à quelques encablures.
Aujourd'hui, les conditions étaient parfaites avec un 12°C digne d'un mois de printemps. Le soleil s'est montré chaleureux, tout comme les spectateurs. L'organisation a bien joué son rôle. Seul petit bémol, nous avons (les premiers) du zigzaguer un bon nombre de fois, au milieu des coureurs les moins rapides éparpillés un peu partout sur le parcours. Lors du contournement de la place d'Armes, les concurrents se croisent et peuvent ainsi s'encourager, offrant à cette corrida un côté amical indéniable. La corrida, c'est l'alliance de la performance et de la convivialité. C'est sympa de se faire encourager, de courir tous ensemble, chacun à son rythme, mais pour plus de fluidité, pour que tout le monde puisse évoluer, sans se marcher dessus, il faudrait peut-être mettre en place un départ en différé, instaurer une course des Super AS réunissant les compétiteurs capables de boucler la distance (6,6km) en moins de 25mn. Je ne sais pas comment j'me suis débrouillé mais y a des personnes que j'ai doublé dix fois en cinq boucles (rires). En passant, je tiens à m'excuser auprès des coureurs que j'ai parfois un peu bousculés pour me frayer un passage.
Bilan: comme la semaine passée, à Dornstetten, j'ai manqué de finish, la fougue de la jeunesse a une nouvelle fois eu raison de l'expérience. Malgré cela, je suis satisfait de cette 3e place, et donc de ce podium, qui vient clore une année bien riche sur le plan sportif. En 2015, j'ai couru tout ce qui se court, cross, écotrail, trail blanc, marathon, dix bornes, course de montagne, semi-marathon, corrida... 25, c'est le nombre de dossards que j'ai épinglé. J'ai pris mon pied dans tous les domaines et je compte bien poursuivre dans cette voie en 2016.
Dans un premier temps, mon objectif sera de courir (à nouveau) le 10km en moins de 31'00''. Petit repère, en décembre 2011, j'avais bouclé cette Corrida de Neuf-Brisach en 20'27'', une semaine avant de courir un 10km en 30'51''. Pour le moment, j'estime que je me situe autour des 31'20'' sur la distance. C'est un temps correct, mais je suis capable de courir plus vite en me préparant comme il se doit. Pour parvenir à descendre sous la barre des 31', je vais devoir retrouver le chemin de la piste, je n'ai plus foulé le tartan depuis le mois d'octobre.
Quatre ans après ma première participation, je suis ravi d'être revenu courir cette Corrida de Neuf-Brisach, et ravi d'avoir du même coup rendu hommage à Jean Ritzenthaler, un grand Monsieur. Merci à toute l'équipe du CSL Neuf-Brisach et aux bénévoles qui font un boulot remarquable pour que les coureurs puissent se défouler en toute sécurité.
En compagnie de Nabil dans la salle polyvalente de Neuf-Brisach lors
de la remise des prix. Pour la photo, Merci à Jacky du Vendenheim Athlé !
Résultats Course des AS
48e Corrida Jean Ritzenthaler à Neuf-Brisach
1 20:32 SCHMITT Gregory Ac Huningue
2 20:39 CLIGNY Bastien Ac Centre Alsace
3 20:41 BAALA Samir Coachingbaala
4 21:05 NADI Nabil (Mar) Vendenheim A
5 21:12 ECKES David Ac Huningue
6 21:17 PIERRE Aurelien Pca/ Esr Colmar Ac
7 21:44 ROPERS Jerome Espace Marathon
8 21:46 MINOUX Cedric Pca/ Esr Colmar Ac
9 21:47 MANN Jeremy Colmar Mc
10 21:54 MAILLOT Thibaut Eha/ Altkirch A Sundgau
CORRIDA JEAN RITZENTHALER
Grégory Schmitt remet le couvert
Déjà vainqueur à Neuf-Brisach l'année dernière, le Huninguois Grégory Schmitt a doublé la mise hier après-midi, au terme des 6,6 km dans les rues de la ville, après avoir pris un départ de feu qui a surpris les autres favoris.
Lundi 28 décembre, Journal l'Alsace, par Hubert Himburg
Grégory Schmitt a mené la 48e Corrida de Neuf-Brisach de bout en bout
Près de 300 coureurs ont participé à la 48e Corrida de la Saint-Sylvestre, - rebaptisée Corrida Jean Ritzenthaler en hommage au dirigeant historique du CSL Neuf-Brisach décédé le 13 septembre dernier -, et au 2e relais Changala qui se sont disputés hier sous un beau soleil.
La course des As a été dominée par Grégory Schmitt qui a pris la tête dès le premier hectomètre pour ne plus la lâcher. Le coureur de Huningue inscrit ainsi pour la deuxième fois d'affilée son nom au palmarès de l'épreuve.
Départ en fanfare
Au terme du premier des cinq tours (1400 m pour le premier, et 1300 m pour les quatre suivants), mené tambour battant, qu'il a négocié en 4 minutes, le futur vainqueur comptait ainsi déjà 12 secondes d'avance sur quatre coureurs, Samir Baala, David Eckes, Bastien Cligny et Nabil Nadi. Le vainqueur surprise de la précédente édition n'a pas hésité à prendre la poudre d'escampette dès le coup de feu du starter et il ne lui a fallu que 500 m pour prendre de l'avance sur la meute. « Je voulais partir vite, affirme l'athlète de l'AC Huningue sitôt la ligne d'arrivée franchie. J'ai vu que personne ne suivait et j'ai donc pu prendre une vitesse de croisière avant de relâcher sur le dernier tour. »
L'homme de tête poursuit en effet sur sa lancée et accroît son avance à chaque tour. Après 2700 m, les quatre poursuivants sont relégués à 18'' et à 20'' avant le dernier tour qu'il a pu gérer pour réussir le doublé à Neuf-Brisach.
Pourtant, Bastien Cligny et Samir Baala, respectivement deuxième et troisième, se sont accrochés, sont revenus petit à petit sur Schmitt dans le dernier tour et ont limité les dégâts. Alors que le vainqueur venait de couper la ligne d'arrivée en 20'32”, « j'ai fait mieux que l'année dernière quand j'ai couru en 20'57” et pourtant j'étais moins en jambes aujourd'hui », les
poursuivants se départageaient au sprint seulement sept secondes plus tard. Et c'est finalement le premier qui prenait l'ascendant sur son aîné. « Au départ, Grégory m'a surpris en partant rapidement et j'ai hésité à le suivre, justifie Baala. Il était costaud et il a tenu même s'il a eu du mal sur la fin. Ensuite, je suis resté avec Bastien et on s'est tiré la bourre, c'est pour ça qu'on est revenus sur Gregory. Il m'a tapé au sprint, mais c'est logique. »
« Il était inaccessible »
Cligny, vainqueur du marathon de l'Euro-district de Strasbourg en 2014, mais qui s'est tourné exclusivement vers les courtes distances ( « je veux me faire mal » ) prenait effectivement une belle deuxième place, lui aussi impressionné par la course de Schmitt qu'il avait pourtant déjà battu lors des 10 km de Mulhouse. « Il était impossible de le suivre et était inaccessible aujourd'hui. »
Sitôt la ligne d'arrivée franchie, le trio de tête parlait déjà d'autres projets. Samir Baala se rendra à Zurich dès le 31 décembre où il tentera de remporter son troisième semi-marathon en nocturne d'affilée, Bastien Cligny à Nice dans deux semaines pour y disputer la Prom'classic de 10 km, et Gregory Schmitt attend les championnats du Haut-Rhin et d'Alsace de cross où il compte « faire un podium ».
La Colmarienne du PCA Noémie Claeyssens a largement dominé la course chez les féminines en 23'55”, prenant au passage la 27e place du classement scratch, tandis que la course en relais de trois coureurs, qui négociaient deux tours chacun, a été remportée par Vendenheim.
Enfin, l'épreuve de marche a été remportée par John Baumert, un habitué de la plus haute marche du podium à Neuf-Brisach.
JOURNAL L'ALSACE
« Il était inaccessible »
Cligny, vainqueur du marathon de l'Euro-district de Strasbourg en 2014, mais qui s'est tourné exclusivement vers les courtes distances ( « je veux me faire mal » ) prenait effectivement une belle deuxième place, lui aussi impressionné par la course de Schmitt qu'il avait pourtant déjà battu lors des 10 km de Mulhouse. « Il était impossible de le suivre et était inaccessible aujourd'hui. »
Sitôt la ligne d'arrivée franchie, le trio de tête parlait déjà d'autres projets. Samir Baala se rendra à Zurich dès le 31 décembre où il tentera de remporter son troisième semi-marathon en nocturne d'affilée, Bastien Cligny à Nice dans deux semaines pour y disputer la Prom'classic de 10 km, et Gregory Schmitt attend les championnats du Haut-Rhin et d'Alsace de cross où il compte « faire un podium ».
La Colmarienne du PCA Noémie Claeyssens a largement dominé la course chez les féminines en 23'55”, prenant au passage la 27e place du classement scratch, tandis que la course en relais de trois coureurs, qui négociaient deux tours chacun, a été remportée par Vendenheim.
Enfin, l'épreuve de marche a été remportée par John Baumert, un habitué de la plus haute marche du podium à Neuf-Brisach.
JOURNAL L'ALSACE